7sur7: Un unique pure-player francophone pour toute la Belgique

7sur7 est ce qu’on peut appeler un pure-player, soit une entreprise (dans notre cas: de presse) uniquement présente sur la toile. La particularité de 7sur7, c’est d’être l’unique pure-player francophone de Belgique. En plus de cette unicité, son atout est d’offrir au lecteur des informations du monde entier, en continue, 24h/24 et sept jours sur sept.

Comparée à la France où une multitude de pure-players naissent depuis les années 2000, la Belgique semble encore réfractaire à ce mode d’information en ligne. En effet, seuls 7sur7 et DeWereldMorgen correspondent à la définition de pure-player. Malgré ce rejet, 7sur7 a réussi à se frayer un chemin et trouver sa place parmi un paysage médiatique belge déjà bien encombré par les différents médias.

7sur7 délivre un flot d'informations en continu.

Son histoire

7sur7 est né il y a six ans. Le rédacteur en chef du site  HLN.be, soit le site internet du journal flamand Het Laatste Nieuws, le plus grand quotidien tant de Flandre que de Belgique, a eu l’idée de créer un pendant francophone: 7sur7.

HLN.be, le jumeau flamant de 7sur7.

Une équipe de trois journalistes francophones s’est donc formée dans le Brabant-Wallon, près de Bruxelles. Vincent Schmitz, chef d’édition de 7sur7, qui a accepté de répondre à nos questions, a eu la charge de mener et de faire connaître ce média. « Au début, c’était assez difficile. On est arrivé de nul part, mais à un moment où les sites des journaux n’étaient pas aussi développés. 7sur7 a pu finalement trouver sa place. Depuis deux ou trois ans, on est le troisième site d’informations derrière le Soir et la DH… On surpasse L’Avenir, La Libre Belgique ou encore Sudpresse« , explique le chef d’édition. L’atout de 7sur7 est d’être le premier média à offrir un fil d’informations continu: « Ça nous a différencié dès le début. Notre marque de fabrique est d’essayer de montrer qu’une même personne peut lire aussi bien des articles sur la musique que du people ou de l’information plus sérieuse. On ne se dit pas qu’il y a des sujets que l’on ne peut pas traiter. On est catégorisé comme populaire, on traite à la fois de sujets sérieux et de sujets plus légers. On touche à tout donc la plupart de nos lecteurs trouvent ce qu’ils recherchent… »

Bruxelles – Los Angeles – Sydney

Avec 142.000 visiteurs par jour au mois de février 2012 et  plus de 180 articles publiés quotidiennement, 7sur7 ne se met jamais en veille. « On publie des articles 24h sur 24 et sept jours sur sept… Le week-end on ne s’arrête pas, ni les jours fériés. La nuit, le bureau de Sydney prend la relève dans les publications », ajoute Vincent Schmitz. Un bureau à Sydney qui, grâce au décalage horaire, continue à alimenter le site: « Le bureau à Los Angeles, lui, s’occupe généralement de la partie cinéma, musique et séries télévisées. » 

Avec un total de 17 journalistes répartis dans trois bureaux à travers le monde, 7sur7 se voit plus réactif que ses concurrents en matière de délivrance de l’information. Une stratégie qui se veut payante. Rentable depuis deux ans, 7sur7 vit de la publicité. « 7sur7 ne deviendra pas payant. On est indépendant rédactionnellement mais on fait parti d’un grand groupe. L’équipe marketing peut faire des campagnes nationales, la publicité est suffisamment rentable pour nous. On laisse même nos archives, sur le site, accessibles gratuitement pendant six mois », nous confie Vincent Schmitz.

Un unique pure-player francophone et national

Pour le chef d’édition de 7sur7, le retard belge, sur les français,en matière de pure-player, peut-être en partie dû à un manque de moyens financiers: « Les belges qui ont crée Storify sont allés aux Etats-Unis pour trouver les fonds nécessaires pour lancer ce nouvel outil. Ce manque en matière de pure-player est avant-tout une question d’argent…mais ça peut aussi venir du fait que la Belgique est un petit pays et qu’il y a déjà beaucoup de concurrences entre les médias donc il n’y a plus de place pour les pure-players… La population n’est pas la même aussi: il n’y a pas encore le réflexe internet chez nous même si les jeunes s’y mettent désormais. » 

Le côté flamand de la Belgique semble quand même plus adepte de l’information en ligne. HLN.be comptabilise, en effet, en mars, plus de 690.000 visites par jour contre 185.000 pour Le Soir.be (chiffres du Centre d’Information sur les Médias), le deuxième quotidien belge francophone le plus lu.

À propos de Coralie Horgue

- Étudiante à l'école de journalisme de l'Université Lumière Lyon II - Je fais un stage de 4 mois en Belgique, à Tournai, dans l'édition NordEclair de la société de presse écrite SudPress. - Attraits : presse satirique, grands reportages.

Publié le 23 mars 2012, dans Uncategorized, et tagué , , , . Bookmarquez ce permalien. Poster un commentaire.

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